top of page

exemples

Dernière mise à jour : 22 févr.

VISIBLEMENT

[...]

2 ème dialogue

6 mois se sont écoulés. Esteban et Rachel sortent de réunion et marchent à l’extérieur du bâtiment de Techni-eâu entreprise.

-Allez, à plus, les collègues ! A demain Cécile, je suis garée au 2e parking du siège !

- Moi aussi. Silence agacé d’Esteban.

-(Regardant sa montre) cinq heures moins vingt? J’enchaîne à la garderie dans 20 minutes ? T'as 5 minutes pour discuter?

-(Dans le refus) Euh….si tu veux. Qu'est-ce qu'il y a ?

-c'est a propos de Cécile.. Elle a encore eu besoin de me provoquer hein ! cet aprem, en plein milieu de réunion. On est en juin, elle m’a fait le coup il y a 6 mois, et ça recommence ! Je sais qu’on s'entend pas trop toi et moi, mais toi qui la connais si bien, qu'est ce que t'en penses ? T’as entendu cette fois? !

-De quoi ? Rachel, je débauche ; en fait, j'ai pas envie de rentrer là-dedans. Ce ne sont pas mes histoires.

-mais ça te concerne un peu aussi Esteban. Ca m'agace … qu elle sous entende… que j'estimais que ….vous étiez… que vous aviez un point commun toutes.. heu… tous les deux. Enfin, tu vois ce que je veux dire...

-(gêné) Oui, je vois bien. -Ce regard… avec l'arrière-pensée qui se dessine sur son visage: « Tu nous amalgames, Rachel. Tu as envie de dire qu'on est du même bord, Esteban et moi.»

-(Agacé) Du même bord…

- Et cette figure ravie de me renvoyer que je… ferais quelque peu... de la discrimination. T’as rien remarqué..?

-(résigné) A ce stade-là, oui, on prend le temps d’en parler, vaut mieux… Je vais te dire, Rachel : j’ai plutôt vu de l’agacement dans son regard... C’est surtout le fait que tu confondes encore Mon prénom, “ Esteban “, au bout de 3 ans de travail, avec le sien, “ Cécile “, qui a pu l’énerver, je pense ! (Singeant ) ouh ouh ! Moi, c'est Esteban ! Elle, c'est Cécile ! On n'a pas le même sexe ! (Énervé et ironique) Tu vas bien, Rachel ? !

-Au départ, Cécile travaillait exclusivement à la garderie. J'ai donc mémorisé que c'était son lieu d'affectation. Puis, nouveau fonctionnement : chacun, chacune devait effectuer ses heures, et à la garderie, et à l'école. Alors qu’avant, chacun des deux lieux était nettoyé par un binôme fixe.

-Donc ?

-Tu es arrivé à Techni-eâu peu de temps après, et ensuite à la garderie. Un jour, pensant que j’allais lui parler, au téléphone, - alors que c’était toi au bout du fil -tu te rappelles non..? j’ai fait l’erreur, par habitude, de t’appeler...«Cécile».

-(Las) Ok… !

-Une première fois. Maintenant, je sais pas, vous avez un peu le même timbre de voix aussi, et bien.. ça m'échappe à chaque occasion.

-(avec pitié) ouille aïe aïe… Je réponds quoi à ça ? ça fait 2 ans, déjà.

-Difficile de me défaire de cette inversion, désolée.

-J’hallucine… Mais on est où… Ecoute-toi, Rachel.

- En plus, vous êtes amis...

-Bref, t’as du mal à nous différencier, (Pouffant)… Je rêve ! Et Cécile doit être dans le même état que moi. (Honteux) Mais d'où tu sors, Rachel ? !

-Au final, ce que que je veux dire, c'est qu’à travers sa remarque

- « tu nous confonds», Cécile cherche à montrer qu'elle sait s'affirmer. Tu vois bien.... -(Simulant un fou-rire) Oh… De mieux en mieux !... Super, Rachel ! Sacrée analyse ! -… Affirmer sa particularité...Elle ne se cache pas d'être... lesbienne…Voilà! j’ lai dit ! !

-(Blasé, outré et froid)... super ! bravo ! ...

- Voilà, tu vois, j’attendais une minimum d’empathie de ta part, je me livre : une fois de plus, tu préfères me laisser parler pour mieux me juger ensuite... Pourtant, quand tu es au téléphone avec Cécile, là tu as du bagout et plus aucun tabou n’existe ! On est pas d'accord, là?

-Vas-y continue… On est en plein délire, je crois...

-Non c’est pas du délire, moi ce que pense, c’est que exhiber cette singularité, ça permet à Cécile de camoufler son manque d'assurance : elle profite de mon hésitation sur vos prénoms pour me taxer subtilement d'homophobe, et là tout le monde s’en tape de La Rachel ! (Esteban reste silencieux) Et puis, pour info, à Dupuis, ça lui est déjà arrivé de confondre vos prénoms...

-Dupuis ? Il s'est planté dans le planning, c’est tout.

-Avoue que tu as bien vu le petit sourire de satisfaction de Cécile durant la réunion quand même !

-Elle ne t’a jamais tenu ce genre de propos durant la réunion et tu ferais mieux de lui en parler directement, plutôt que de passer par moi !

-J'ouvre le sujet parce que tu es là et qu’en effet, ça vous est déjà arrivé d’avoir évoqué… sans complexe, sans retenue, … vos … affinités.je te pensais plus ouvert je crois..

-Parce qu’on devrait avoir de la retenue ? De mieux en mieux ! ! D'ailleurs, de quelles affinités tu parles ? hein ? C’est quoi ton problème en fait ? Notre … liberté ??

-Et bien, de votre prise de liberté d’en parler, au boulot, de vos soirées… batifolages… Batifolage ? Enfin vos soirées privées quoi... La dernière fois, je travaillais avec Cécile à l'école, je remplaçais Eva et j’ai tout entendu, lorsque tu as appelé Cécile, vous discutiez tranquilles au téléphone, en plein travail, au sujet d'une soirée …” Inverslip “

-... Inverslip ?!!! Esteban éclate de rire. Non… “inversexe”.

-J'étais à côté et c'était gênant …

-Ben t’as qu’à pas écouter, non mais on croit rêver ! Décroche de la vie privée de tes collègues, ça fera du bien à tout le monde, à commencer par toi !

- Je ne suis pas sûre que d'ouvrir des sujets comme l'intimité, la politique ou la religion soit très approprié au travail ! Surtout quand on a du pain sur la planche.

-Et Monsieur Dupuis qui parle de ses petites sauteries avec ses poules ? ça ne te te gêne pas ? Arrivent sur le parking.

- Décidément c’est difficile de discuter avec toi ; je vois bien que tu n’est pas réceptif. Ecoute, ma voiture est là, désolé de t’avoir, une fois de plus, importuné avec mes états d ame!

- On va mettre ça sur le compte de mon empressement bien sûr !

[...]





LOYAL

[...]

Dominique – Tu remets ça… Est-ce que je te reproche la voie professionnelle que tu as choisie ? Et tu veux dire que médecin, c‘est plus honorable que chef de rayon?!

Camille – … Etre fils de magasinier et devenir un simple salarié dans la grande distribution… c’est tout simplement de la provocation en effet, mais surtout une trahison terrible !

Dominique – Trahison… En quoi cela te concerne !

Camille – Je suis un membre de ta famille, l’as-tu peutêtre oublié…

Dominique – En tous les cas, c’est inutile de défendre Papa. Arrête de le prendre pour Dieu.

Camille – Il a fait en sorte de nous apporter une bonne éducation ; pourquoi t’es tu opposé à son autorité ? Les choses se déroulaient bien, pourtant.

Dominique - Je devais lui obéir au doigt et à l’œil, jamais aimable : te souviens-tu de cette histoire concernant la somme de 18€ qui manquait dans la caisse… Il m’a vraiment rabaissé... Je ne suis capable de rien… je ne suis pas capable de tenir une caisse correctement ! … ces paroles devant les clients… Franchement… Non, à vingt ans, il fallait absolument que je parte.

Camille – Si tu ne n’étais pas renfermé sur toi-même, vous vous seriez entendus, mais tu acceptes difficilement la critique ; tu t’entêtes.

Dominique - Les critiques, les conseils, au bout d'un moment, ça va, stop ! ça suffit ! Et si papa avait été le seul… mais non … De ton côté, dès qu'on se voyait, tu me saoulais avec tes histoires de religion. Je te le redis encore, je ne sais pas quand tu va réussir à l'accepter : je suis athée… athée ! Point !

Camille – Et bien, c’est tant pis pour toi. Si tu n’arrives pas à t’en sortir, c‘est bien de ta faute.

Dominique - Mais je m’en sors,… plutôt bien, chef de rayon, ça va… Encore une fois, en quoi ça te concerne ?!

[...]





BALLOT


1e dialogue : gare Arnaud et Hervé se retrouvent sur le quai de gare.

-Hey ! Arnaud-de-cannes !(Très démonstratif)

-Bonsoir Hervé. Ouh!! (met une certaine distance, décontenancé)Du calme… ! Simplement un petit bonsoir, s’il-te-plait… (un temps, un peu gêné) 4 ans déjà. Depuis 2015. Le voyage s'est bien passé?

-Un peu long mais ça va. Une seule correspondance. Trains confortables. Il est 23h30, Je suis à l’heure.

-Pas trop fatigué? Non, ça va. Et puis, de quoi je me plaindrais? La formation sur ces 3 jours, c’est la boîte qui la paye…

Ils sortent du hall de gare.

[...]

-C'est toujours troublant et étrange d’arriver à Cannes.

-(Regard furtif vers La personne / Brice) Avec tous ces fantômes du passé, du lycée. Et pourquoi donc ? Te voir, moi, le beaulieusard de Melun.

-Tu veux dire le «banlieusard»…

-(Réfléchissant)Ah oui... (Se donnant en exemple) Le « mis-au-ban ». T'avais compris… Oh, Ça va ! (Avec humour) C'est un “ beau lieu ”, Melun. C'est ce que je voulais dire. Te voir, donc, toi, le vieux copain de Lycée, de Melun originaire du 14e … Sur la côte d’azur, qui a fui tout le monde....

-Ça fait toujours ça… quand on sort de la région parisienne… Moi, j’en suis sorti, dès la fin du lycée, en effet.

-Marre de cette ambiance lycée, hein ; envie de gagner ta vie très vite, dans un domaine où l’on gagne bien.

-Ben oui, pas envie de rester avec toute cette bande de..., dans cette classe de terminale G. Cette bande de… (se retient) (Moqueur) Cette bande de… Ouch ! Où personne n’était vraiment déterminé pour s’orienter.

-Ben oui, on aimait faire la fête.

-A l’époque, envie de changer. Et, toi, être ici, ça te change ?

-En effet, ça me change ; pour trois jours. Merci encore, de m‘héberger. Au moins, c’est l’occasion de se voir.

-Comme s’il y avait besoin d’une raison pour se voir… la vie est courte.

-Oui, en effet, la vie est courte. Mais tu es parti comme un voleur, après le lycée, en me laissant tomber. Alors quand tu as voulu reprendre contact il y a 10 ans, j'ai eu quelques réserves, tu peux comprendre, je pense.

-A force de persévérance, il y a 10 ans, j'ai réussi à te faire venir !

-On avait 31, 32 ans alors quand tu m'as chopé sur LE RESEAU… J’ai accepté au bout de 6 mois de te suivre. Puis il a fallu 3 ans de conversation pour que je me décide à prendre une semaine de vacances à ( avec ironie) ...La Croisette, et passer te voir ! Et découvrir ton magnifique appartement !

[...]






LA VILLE

[...]

12. Je te parle pas de maman, je te parle de toi et de Lucien 2 Il aimait pas Lucien

13. Ben pourquoi il aimait pas Lucien ?

14. Parce qu'il avait mauvaise réputation

15. Lucien il a toujours fait n'importe quoi, tas vu où ça l'a conduit?

16. N'empêche qu'il y avait que Lucien qui a pu m'écouter, alors que toi et papa, vous étiez dans la ferme, et voilà, quoi, les problèmes personnels ça vous intéressait pas.

17. Parce que Lucien s'intéressait à quelque chose lui ?

18. Ben il s'intéressait à mes problèmes, oui

19. moi je pense qu'il avait mauvaise influence sur toi et qu'il recherchait quelqu’un pour le suivre dans ses conneries, c’est peut-être pour cela que tu ne veux pas lui écrire

20. mais, mon petit Claude, mais oui, je vais lui en écrire un, un petit mot doux, un jour

21. tu dis mais tu fais pas, de toute façon tu te fiches de tout le monde.

22. Mais non, je me fiche pas de tout le monde, je l’aime bien tu sais mon grand frère, et ça faut que tu le comprennes

23. Tu as toujours su nous le montrer . Déjà à l’époque tu me laissais de côté, et aujourd’hui c’est lui que tu abandonnes.

24. Ecoute, si je l’abandonne ou non c’est mon affaire, et toi tu mélanges tout, t’as pas encore compris que moi et Lucien, on t’aimait bien. On l’aime bien notre petit Claude.

25. Quand vous allez vous revoir, ne t’étonne pas s’il ne te parle plus.

26. Ben écoute, si c 'est ce que tu penses, c'est ton affaire, s’il ne me parle plus, c’est qu’il ne m’aime pas .

[...]

12 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout

liens

bottom of page